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Neige de printemps

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Neige de printemps
Jeunesse Magazine - Neige de printemps

Hors du wagon parurent, d’abord des spatules de ski… Un sac passa par la fenêtre et tomba, mou comme une outre, sur l’asphalte du quai… Et puis ce fut Jean-Claude… non, Jean-Claude bis, un autre Jean-Claude, tout bronzé, tout bruni, tout rayonnant de soleil concentré…

— Alors, vieux, toujours fanatique ?

— Plus que jamais !

— Pas possible… mais, dis donc, la neige ? Pas encore fondue ? Il fait une chaleur torride à Paris !

Mon vieil ami me jeta un tel coup d’œil, que je compris immédiatement l’avantage de ne pas insister. Alors, m’emparant des skis (ceux-là, vous comprenez, on sait à peu près ce qu’ils pèsent, tandis que le sac…) je l’entraînai devant une petite table de marbre blanc où bientôt vinrent nous rejoindre deux « demis de blonde ».

— N’empêche, enchaîna Jean-Claude, que tu as bien failli ne pas me trouver au train !

— Non ! Tu as eu un accident ?

Décidément, ça n’allait pas ! Je reçus à bout portant, un deuxième regard encore plus noir que le premier ! Heureusement que je connais la parade :

— Écoute, Jean-Claude, parle, voyons ! Tu sais combien je l’aime la montagne ! Toi, tu as la chance de la parcourir l’hiver et, maintenant, même, le printemps, sur les lattes que voilà : moi, je devrai me morfondre jusqu’à cet été avant d’attraper mes cordes, mon piolet et tout mon « bazar » de grimpeur de sommets…

Le sourire attendu traça une ligne d’une blancheur surprenante dans le visage brun.

— Mon vieux… au printemps, c’est encore plus formidable qu’en hiver…

— La neige ?

— Au-dessus de 1 000… magnifique !… Comment te faire comprendre ? Une « poudreuse » qui aurait vieilli. Tu vois ça ?… À force d’avoir connu les nuits froides et, le lendemain, les chauds soleils, il y est né d’étranges cristaux merveilleux… on dirait de l’hyposulfite…

— Et… ça glisse ?

— Pense donc ! une poudreuse améliorée ! Mais, écoute, il y a mieux encore…

— Quoi donc ?

— La lumière, l’extraordinaire lumière qui descend des cimes le matin comme un ruisseau de feu, qui s’installe, qui scintille, qui accroche de l’or partout… qui s’accroche tellement que, l’soir, qui demeure tard, très tard, alors que dans les fonds, au creux des vallées minuscules, il n’y a plus qu’ombre, brume et nuit…

— Je comprends… C’est là la grande différence avec l’hiver aux longues soirées pendant lesquelles la montagne se fait hostile, dure, méchante… pendant lesquelles on l’oublie trop dans les centres de ski, alors qu’à la porte elle vous assiège…

Mais Jean-Claude n’écoutait pas et poursuivait comme en rêve son souvenir enchanté :

— C’est comme une féerie, celte atmo­sphère lumineuse et chaude sur la neige… une féerie qui nous transporte et nous dépasse, une féerie qui n’est presque plus faite pour nous…

— Qu’est-ce que tu dis ?…

D’un geste brusque, il glissa la main sur son front comme pour en balayer la vision, puis, avec un rire sonore, un rire éclatant de santé, relevant d’un seul coup sa manche :

— Regarde mon bras, vieux frère : un bras de nègre… et j’ai mis toute I huile que j’ai pu… Sais-tu qu’avec un soleil comme ça, les brûlures sont très sérieusement dangereuses ? Ce n’est plus une plaisanterie, comprends-tu ?

— Raconte… qu’as-tu fait ?

— D’immenses excursions… les jours étaient si longs !… Et la nuit ! Une nuit merveilleuse dans laquelle semblait flotter encore un peu de lumière attardée, une nuit scintillante d’étoiles…

— Comment ? Tu ne vas pas me faire croire que tu as skié la nuit ? C’est de la folie !

— Écoute, vieux, je te l’avoue… c’est vrai… tout cela m’avait grisé, je m’en suis rendu compte après… seulement. Comme je te l’ai confié tout à l’heure, j’ai failli ne pas être à notre rendez-vous… ni à celui-là ni à d’autres d’ailleurs…

» Vois-tu, les autres étaient comme moi, aussi emballés… aussi transportés !

Nous étions partis dès le matin avec des provisions pour un repas… un repas, un seul. Nous avions moulé le glacier de Tour, et puis après, confiants en nos muscles que nous savions forts et jeunes, entraînés surtout par cette splendeur qui grandissait sans cesse à mesure que nous nous élevions, vivifiés par l’air vierge, saoulés de la lumière, ambiante, nous avons continué…

» Comment te décrire ces heures merveilleuses ? Peut-être plus tard… seulement plus tard avec du recul, et un peu de grisaille de temps sur toutes ces images, pourrai-je t’en préciser les contours, l’ont cela est trop éblouissant encore…

» Seulement, quand vers dix-huit heures l’un d’entre nous, par hasard, regarda sa montre avec l’idée d’y lire la partie du jour que nous vivions, d’un seul coup le mirage s’envola, et nous comprîmes comme nous étions loin…

» Mon vieux… la neige de printemps, elle aussi, a ses avalanches… On dit même que ce sont les plus effrayantes ! Et, justement, la montagne ensorcelle en ces jours… Je te l’avoue, nous avions oublié la grande prudence qu’il fallait : c’est un inoubliable souvenir que je retrouverai peut-être vivant, au cours d’une nuit nouvelle, avec un bon refuge derrière moi, mais jamais, je te le garantis, avec la neige pour seule compagne !

Gabriel Henry. Jeunesse Magazine, 26 mars 1939

 

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