CONNECTEZ VOUS À VOTRE COMPTE POUR AVOIR ACCÈS AUX DIFFÉRENTES CARACTÉRISTIQUES

MOT DE PASSE OUBLIÉ ?

VOUS AVEZ OUBLIÉ VOS IDENTIFIANTS ?

AAH, ATTENDEZ, JE ME SOUVIENS MAINTENANT !

Wandervogel - Les mouvements de jeunesse en FranceWandervogel - Les mouvements de jeunesse en France

  • Accueil
  • Les articles
    • Éléments de biographie
    • Pistes de lecture
  • Bibliographie
  • Dans la presse ancienne
  • Vidéos
  • Les revues
    • Les Auberges de Jeunesse
    • Jeunesse et Montagne
    • Scoutisme
Tous les ouvrages des Editions ACE
  • Accueil
  • Les articles
  • Dans la presse ancienne
  • L’école des cadres de Jeunesse et Montagne

Blog

jeudi, 10 juin 2021 / Publié dans Dans la presse ancienne, Les articles

L’école des cadres de Jeunesse et Montagne

Jeunesse-et-Montagne_Reconstitution_Instruction-alpine

A l’école des cadres et de perfectionnement où l’on forme les guides d’aujourd’hui et les chefs de demain

Toutes les Ecoles des Cadres visent actuellement à un but commun : remédier à la pénurie de chefs dont la France a souffert avant et pendant la guerre. Ce problème de formation qu’elles ont été chargées de résoudre était lors de leur création entièrement nouveau. Les méthodes employées pour mener à bien leur mission, ne varient guère d’une école à l’autre et ont été si souvent exposées que ceux qui s’intéressent un peu aux questions de Jeunesse n’ignorent plus en quoi consiste la technique des décrassages, des cercles d’études, des explorations régionales, etc. En fait, les procédés utilisés pour former les chefs ressemblent à ceux qu’emploient beaucoup d’autres écoles ; mais le genre de vie qui est le nôtre, leur donne une autre signification, et les exigences de la vie en montagne, leur confère peut-être un caractère moins artificiel. Dix-huit mois se sont écoulés depuis la fondation de l’Ecole. Pendant ces dix-huit mois, elle a toujours choisi un paysage de montagne pour cadre de ses activités : à Chamonix c’était le massif du Mont Blanc, à Chaillol le Champsaur et le massif de Pelvoux, à la Chapelle-en-Valgaudemar, l’Oisans tout proche ; actuellement à Pralognan les massifs de la Vanoise. Car on a fait confiance chez nous à la montagne et on a pensé qu’elle serait génératrice des qualités physiques et morales que l’on veut remettre en valeur.

Les stages du début n’avaient qu’une durée de quinze jours, ils furent portés par la suite à six semaines et en janvier 1942, a commencé le premier stage de trois mois.

Dès leur arrivée, les stagiaires sont répartis par équipes de quinze dans lesquelles ils vivent constamment. Ils sont sous l’autorité d’un Chef Instructeur qui le premier jour leur a demandé de choisir un patron et de préparer une présentation pour la veillée. Le soir même, les équipes Charcot, Duguesclin, Arnoux, de Bournazel, se présentaient avec sérieux et humour aux Chefs de l’Ecole. Passant ainsi sur les heurts ou les timidités des premiers contacts, les stagiaires, unis sous un même nom, ont appris à se connaître quelques heures après leur arrivée. Chaque équipe a son livre de bord que chacun tient à tour de rôle et dans lequel sont relatés les impressions et les événements de la journée. Elle s’est créée de toutes pièces une salle de réunion, à la décoration, à l’ameublement de laquelle chaque stagiaire a apporté le travail de ses mains, au service de son imagination. Ils se retrouvent ainsi dans une atmosphère qui contribuera à réaliser cette ambiance sans laquelle il n’y a pas de vraie vie communautaire.

Ainsi ils connaissent parce qu’ils la mènent, la vie des hommes qu’ils auront à commander. Et en voyant agir leurs instructeurs, ils ont sous les yeux le type du chef qu’ils devront incarner. Au cours des deux autres mois, ils ont pris à tour de rôle le commandement de leurs camarades, tandis que les Instructeurs ont rempli un rôle d’arbitre, tout en continuant à participer aux activités de l’équipe.

A l’intérieur de ce cadre général on a cherché à former les élèves comme hommes et comme chefs et travaillé, en les soumettant à une discipline sévère, à un emploi du temps très strict, à entraîner leur corps, affirmer leur caractère et développer leurs connaissances tout en leur donnant une formation morale.

Il leur est imposé de noter leurs réactions devant les incidents naturels et, à l’occasion, artificiels créés par l’instructeur. Pour mesurer toute la force de l’exemple, il faut successivement en avoir été privé, puis de nouveau en avoir senti l’efficacité. Pour méditer une sanction injuste ou disproportionnée, il faut l’avoir subie. Observer pour apprendre à devenir un Chef. Rien de tel comme de remarquer les fautes de ses supérieurs pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs. Faire ce travail de découverte, grouper tous les résultats acquis, faire le bilan des recherches et des remarques, tel est le but des synthèses que font chaque semaine les stagiaires. La discussion en sera faite en tête à tête avec le Chef et les remarques générales commentées devant la promotion.

La formation physique qui est intimement liée à la formation du caractère doit être à la hauteur des durs efforts que doit assurer un chef de Jeunesse et Montagne. Une vie physique intense opère déjà une sélection : ceux qui auront pour mission de montrer en toute chose l’exemple dans leur équipe, doivent être capables de tenir.

Dans les raids de plusieurs jours qu’ils font sous la conduite des Moniteurs du Centre, ils apprennent à connaître la montagne.

Souvent ces raids sont le prétexte d’une exploration régionale. Ils la font dans un petit village de montagne, semblable à ceux qu’ils seront appelés à vivre. Pour conquérir les habitants et les mettre en confiance, ce n’est pas toujours facile. Une veillée organisée sur place, qui vient rompre la monotonie des soirées d’hiver, suffit quelquefois, à créer un courant de sympathie. Elle leur permet de pénétrer chez ces montagnards, de les connaître et d’arriver à s’en faire aimer. Le futur chef saura ainsi utiliser ses procédés pour amener ses volontaires à entrer en contact avec des hommes dont la vie sera pour eux le plus bel exemple de ténacité et de travail.

Mais il ne suffit pas de chansons pour gagner le cœur de ces paysans.

Chaque équipe de stagiaires est allée plusieurs fois à des coupes de bois, situées à cinq heures de marche. Ils y travaillent trois jours consécutifs et l’éloignement les oblige à dormir sur le sol d’une grange abandonnée. Cette coupe, faite l’hiver, à 1500 mètres, souvent par -20°C, lorsqu’un mètre de neige recouvre le sol, fait comprendre aux montagnards les efforts demandés pour la formation des Chefs.

Un rapprochement né d’une estime commune sera ainsi la base d’une bonne entente entre eux. Et le futur chef ayant vécu, dans des conditions plus dures que celles où il sera appelé à commander ne craindra pas de demander beaucoup à ses hommes.

(Extrait de « TRACES », 1942)

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Tumblr(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Telegram(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Tweet
Étiqueté sous : école des cadres, jeunesse et montagne

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles récents

  • Solstice_Saint-Jean

    « Voici la Saint-Jean, la belle journée » – Jeunes qui dansez autour du feu, savez-vous pourquoi?

    Le 24 juin coïncide avec le solstice d'été, le ...
  • Tribune des jeunes – Naissance d’une génération – 1939

    La douce ankylose spirituelle de l’été vous amè...
  • L’ajisme hier et aujourd’hui – 1971

    D’aucuns prétendent que l’ajisme te...
  • Carnets de chants Montjoie-Roland

    Rien n’est plus jeune qu’une vieille chanson

    Les Français ne savent plus chanter ! Comme ...
  • Les comédiens routiers de L.Chancerel

    Les Comédiens-Routiers – 1932

    Ce théâtre qu’ils rêvent d’édifier un jour, qua...

Commentaires récents

  • Domenet Millet Elisabeth dans Jeunesse et Montagne – Un ravitaillement au col de Riou
  • Wandervogel dans Jeunesse et Montagne – Un ravitaillement au col de Riou
  • philippe menneglier dans Jeunesse et Montagne – Un ravitaillement au col de Riou
  • Wandervogel dans Jean Loiseau: A la naissance des sentiers de grande randonnée
  • Jean-Pierre ENGLEBERT dans Jean Loiseau: A la naissance des sentiers de grande randonnée

Archives

  • juin 2022
  • mai 2022
  • avril 2022
  • mars 2022
  • décembre 2021
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • juillet 2021
  • juin 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • juin 2020
  • mai 2020
  • avril 2020
  • mars 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • décembre 2019
  • novembre 2019
  • octobre 2019
  • septembre 2019
  • juillet 2019
  • mai 2018
  • avril 2018

Catégories

  • Bibliographie
  • Biographies
  • Dans la presse ancienne
  • Jeunesse et Montagne
  • Les articles
  • Les Auberges de Jeunesse
  • Les revues
  • Non classé
  • Pistes de lecture
  • Routes – Les camarades de la route
  • Scoutisme
  • Vidéos

Méta

  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • Site de WordPress-FR

Wandervogel - Un site sur les mouvements de la Jeunesse

Sous forme d'articles récents ou bien provenant de la presse ancienne, ce site veut vous donner une idée de la perception, de la motivation des mouvements de jeunesse en France, en Allemagne, en Suisse, ...

© 2019 Les Amis de la culture européenne | All rights reserved

HAUT
Gérer le consentement aux cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service.
Les cookies fonctionnels Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer les fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}