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Une visite au camp de « Jeunesse et Montagne » au Pont d’Espagne

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Une visite au camp de « Jeunesse et Montagne » au Pont d’Espagne

Au début de l’année, invité par le Chef de groupe de Jeunesse et Montagne à exercer provisoirement les fonctions d’aumônier auprès de ses jeunes gens, je voulus prendre contact avec eux au plus tôt, malgré la rigueur d’un hiver précoce.

Ce commencement de janvier s’avérait des plus durs ; froid inhabituel et chutes presque continues de neige dont l’épaisseur atteignait soixante centimètres à Cauterets et plus d’un mètre au Pont d’Espagne où je projetais ma première visite.

Le centre de Cauterets me fit un excellent accueil, m’ajusta une bonne paire de skis et me désigna un compagnon de voyage aussi distingué que sportif.

Partis à la fin de l’après-midi avec un retard forcé nous en « mîmes un coup » pour arriver avant la nuit close.

La neige était dure, les traces à peine marquées, le paysage, arctique, où la route elle-même devenait invisible dans cette symphonie en « blanc majeur ». Le gave, cette tonnante cascade d’écume blanche au printemps, bruissait à peine sous l’épaisse couche ; ça et là, dans les vasques, l’eau entourant les gros blocs enneigés pareils à de gigantesques champignons ; les cataractes s’entrevoyaient sous l’épaisseur transparente de la glace.

L’obscurité était complète quand je parvins à l’entrée du Pont. J’avais envoyé mon guide en avant pour ne pas trop retarder sa rentrée à Cauterets le soir même.

L’arche du pont, enfouie sous la neige, parapets invisibles, semblait une haute arête entre deux gouffres ; toute trace disparue, il fallut une attention appliquée pour suivre cette crête où le moindre déséquilibre pouvait avoir des conséquences définitives.

Descente brusque dans une tranchée étroite de hauteur d’homme qui rase les murs de la vieille auberge. Une lumière fumeuse m’en indique l’entrée. Skis déchaussés, je pénètre dans la pièce qui sert de cuisine. Trois autres aussi exigües lui font suite où le chef Dartigue-Peyrou et le moniteur de ski Jeannel me font l’accueil le plus courtois et me présentent leurs dix-huit jeunes gens. Mobilier plus que sommaire ; plancher soulevé et inexistant par endroits où se creuse un sol boueux ; châlits entassés les uns sur les autres comme les couchettes de transatlantique, froid « noir » et humidité suintante dans l’âcre fumée d’un poêle bourré de bois vert de sapin.

Dans la chambrette centrale, à la fois poste de commandement, bureau et dortoir, je m’adosse à un petit fourneau qui peu à peu m’assèche la sueur.

Le signal du dîner nous rassemble tous à la cuisine où l’on s’entasse à l’étroit. Et tout de suite je suis surpris par le contraste curieux du menu et du moral de la troupe.

Menu sommaire en raison des difficultés exceptionnelles du ravitaillement. C’est une tisane limpide de navets et de carottes fraternellement bouillis. Puis, comme plat de résistance, un magma composé desdits légumes finement taillés et entrelacés. La boisson, de l’eau glacée, complète admirablement la puissance diurétique de ce mélange. Enfoncés les grandes stations, les sources de Vichy, Barbazan et Capvern. La ration réglementaire de pain, par ce froid et cette violente activité sportive, serait à la rigueur suffisante en temps de vrai Carême. Le chef, à mes côtés, dîne sans pain, sa ration a fondu au repas de midi. Cet invariable menu sera enrichi demain, il est vrai, par un arrivage de « barbaque » dont je mastiquerai consciencieusement les cartilages ; leur résistance ne pourra forcer le passage de l’œsophage…

Mais le moral des clients de ce menu :

Ils sont là, venus d’un peu partout. Certains, que je connais bien, n’ont connu jusque-là qu’indépendance et confort et même ont pris… pas mal de loisirs, comblés de gâteries. Ah ! ces mères !

Tous pourtant font preuve d’un entrain, d’une gaieté du meilleur aloi. Pour la première fois, je constate que hors d’œuvre et desserts peuvent être remplacés par des chansons et des refrains alertes. La vieille bonne humeur française est là, avec son rythme militaire, sa gentillesse, cette amabilité réciproque, cette tenue parfaite.

Quelle atmosphère ! Pas un soupçon de « propos de corps de garde », pas une négligence d’attitude, pas un coude sur la table.

Je n’en reviens pas. Je comprendrai tout à l’heure : un règlement accepté de tous, impitoyable sur son application, fait pleuvoir comme grêle des amendes sur les coupables du moindre oubli… Totalisées, ces amendes atteignent un chiffre tel, qu’à la prochaine descente sur le monde prétendu civilisé, il permettra des extras substantiels fraternellement partagés.

Bref repas, mais longue veillée où chacun tour à tour est invité à traiter quelque sujet intéressant.

Ce soir la parole m’est offerte ; après une causerie religieuse, je réponds volontiers aux questions qui fusent de tous côtés, suscitées par cet amour qui nous est commun, de la montagne, de ses beautés, de ses ressources de chasse et de pêche.

Onze heures… Le chef m’offre sa couchette, canapé commun tout à l’heure, grabat maintenant, ferme comme la planche sur laquelle s’étend le Chartreux.

Lui-même, longuement gonfle un mince matelas pneumatique, s’installe devant la porte sous laquelle gémit un courant d’air qui le frigorifie toute la nuit.

Environs de Cauterets - Au Pont d'Espagne - La Cascade Glacée et l'Hôtellerie
Environs de Cauterets – Au Pont d’Espagne – La Cascade Glacée et l’Hôtellerie

Lever dès l’aube. Aussitôt, en tenue extra-légère, course dans la neige, mouvements d’éducation physique, frictions mutuelles de neige sur le torse nu. Puis matinée consacrée à toutes les finesses du ski.

Au retour à onze heures, la plupart de ces jeunes viennent me retrouver dans la chambre du chef. Celle-ci en un tourne main est dégagée, balayée, ornée avec tous les moyens du bord. Après quelques paroles sur le sens de la cérémonie qui va suivre, les voici tous, dans un silence et un recueillement impressionnants, s’unissant à la grande prière du Christ, son grand sacrifice, la Messe pour eux-mêmes, leurs camarades, ceux qu’ils aiment, cette France dont ils préparent l’avenir…

Quelques heures après, skis rechaussés, par une neige qui tombe toujours, qui colle et harasse plus qu’à la montée, couvert de sueur, je regagne Cauterets.

J’emporte une profonde impression d’heureux espoir. Cette Jeunesse de France qui, en bas, encore… ici, dans ce grand silence blanc, dans ce désert sibérien, atteint de telles hauteurs morales.

La voici qui poursuit et réalise peu à peu cet idéal dressé devant elle par le grand Maréchal.

Volonté courageuse et tenace, goût du risque, esprit de sacrifice, énergie qui surmonte tous les obstacles, brave le froid et le dur labeur, la montagne dresse leur jeunesse à ces vertus si nécessaires.

Déjà que de preuves ne donnent-ils pas d’une étonnante transformation. Ils ont su vaincre des difficultés extrêmes de ravitaillement. Leurs mulets immobilisés par la tourmente, ils n’ont pas hésité pour les dégager et les descendre à creuser une tranchée d’un mètre sur près de deux kilomètres. Ne pouvant amener plus loin leurs bêtes, ni les remonter, ils ont construit un véritable igloo pour les abriter sur place en attendant de meilleures conditions atmosphériques. C’est sur leurs épaules, en skis, sur une dénivellation de six cents mètres qu’ils montent tout ce qui leur est nécessaire.

Mais au-dessus de cette endurance obstinée, il y a là-haut un climat moral unique.

Cette vie vraiment monastique dans une discipline qui, suivant la période de l’un d’eux, est « vraiment consentie » cette estime affectueuse de leurs chefs, ce cordial esprit d’équipe…

Qu’ils soient fiers de leur œuvre ces chefs dont la compréhension fraternelle, l’esprit de justice, l’entrain dans l’audace calculée et le risque, le haut exemple empoignent ainsi et entraînent cette jeunesse.

La France revivra.

Les montagnards sont là !

Abbé PRAGNERES. Bulletin pyrénéen, 141 – n°237

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