Des centaines de jeunes ouvriers, paysans, employés et étudiants ont passé sous la tente les fêtes de Pâques.
Pendant trois jours, les 4, 5 et 6 avril, les jeunes de l’Oise se sont trouvés réunis dans le magnifique parc du Centre rural de jeunesse de Longueil-Annel près de Compiègne.
C’est grâce à l’actif délégué régional de la jeunesse de l’Oise Zentz-d’Alnois, que plusieurs centaines de jeunes ouvriers, venus des usines des environs, ont pu prendre contact avec les jeunes paysans, les jeunes employés des localités voisines et l’important groupe des Jeunes du Maréchal venus de Paris représenter la jeunesse des écoles, des lycées et des facultés.
Le matériel de camping introuvable est maintenant un obstacle sérieux pour la réussite de manifestations aussi importantes. Grâce à la générosité de M. J. Susse, directeur des Editions « Camping-Plein- Air », qui a bien voulu prêter gracieusement un lot de tentes pour abriter tous les campeurs, les jeunes de l’Oise ont pu organiser un vrai camp.
Dès le samedi malin, les tentes commencèrent à se dresser et peu à peu tous les campeurs vinrent rejoindre les Jeunes du Maréchal déjà sur place depuis quelques jours, et les jeunes du Centre rural qui les accueillaient.
Comme dans tout camp bien compris, deux veillées-feux de camp rassemblèrent les campeurs les samedi et dimanche soir. Mais la manifestation commença vraiment le dimanche.
Après la minute émouvante du « Salut aux Couleurs » une messe en plein air réunit tous les catholiques pour l’office de Pâques.
L’après-midi, spectacle de choix. On représente Jeanne avec nous, de Claude Vermorel, avec tous ses créateurs.
Georges Pelorson, chef de la Propagande des jeunes au Secrétariat général à la Jeu nesse, prononça une belle allocution en présence de M. Bousquet, chef de l’Ecole nationale des cadres supérieurs de la Jeunesse.
Le lundi matin fut réservé au sport. Courses diverses, match de basket-ball et compétition de volley-ball occupèrent la trop courte matinée.
Après les loisirs, le travail. Tous les jeunes se transformèrent en pépiniéristes. Il fallait reboiser le terrain. Et les campeurs, en fidèles amis de la nature, apportèrent à cette tâche délicate des soins de professionnels.
Au soir de ces trois belles journées d’union, les campeurs se rassemblèrent une dernière fois pour remercier le chef Fournié, chef du Centre rural de son aimable hospitalité.
L’exemple des jeunes de l’Oise ne doit pas rester un fait isolé dans les annales du camping. Avec la belle saison, il faut multiplier dans tous les départements les rencontres de jeunes sous le signe du camping, symbole d’unité.
Les terrains de camping, d’une part, sont rares. D’autre part, tous les centres de jeu nesse ruraux disposent d’un château ou d’une propriété, entourés d’un vaste parc.
Dans la rubrique « Camping » de Jeunesse, nous demandions récemment aux Centres ruraux de réserver un peu de terrain aux campeurs. Cela est possible sans gêner l’activité du Centre. Malheureusement, il nous faut dire que nous n’avons, jusqu’ici, reçu aucune proposition.
Le principal défaut du campeur, c’est l’égoïsme. Il faut lutter vigoureusement contre lui et ne pas vivre enfermé dans sa coquille.
Lorsque tous les Centres ruraux de jeunesse auront organisé un terrain de camping ouvert à tous les jeunes campeurs, nous pourrons affirmer que l’union de la Jeunesse française n’est pas un vain mot.
Roger PEQUIGNOT. Jeunesse, 19.04.1942