Vous ne savez pas quoi faire? Voici quelques ! »idées pour occuper votre temps libre.
Ce ne sont pas mes idées, mais celles exposées par le jeune Allemand Walter Flex (Auteur du célèbre chant des Wandervögel « Les oies sauvages ».) — juste avant d’être tué au combat en 1917 —, dans son livre Le Pélerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), comme emblématiques de l’art de vie wandervogel. En effet, dans l’esprit du Wandervogel de l’époque, ces compétences étaient nécessaires à la jeunesse afin que celle-ci devienne une véritable vertus à cultiver.
Les voici :
1. le chant
2. la danse
3. la course à pied
4. la natation
5. la gymnastique
6. l’escrime
7. l’équitation
Je vous laisse lire l’extrait de son livre nous concernant :
Te souviens-tu quand, dans le sable clair de la clairière ensoleillée située derrière nos tranchées, nous fîmes une piste de manège pour monter à cheval? Que tu voulais apprendre à monter à cheval? Que tu voulais apprendre à monter comme un cosaque, car les sept arts chevaleresques de la nouvelle jeunesse allemande étaient: chanter, courir, pratiquer gymnastique, natation, escrime, danse et équitation? Et il y avait autant de sérieux dans ta joie, que de joie dans ton sérieux. Même ce que tu faisais en riant, était plus qu’un jeu. Fragment de vie étaient toutes tes paroles et tous tes actes, qu’une volonté humaine lumineuse, limpide, concentrée, soudait ensemble comme les pièces constitutives d’une œuvre d’art.
Walter Flex combattra d’abord sur le front occidental, dans la forêt d’Argonne. Au printemps de 1915, Walter Flex est envoyé au camp de la Warthe pour suivre une formation d’officier, et il y fait la connaissance d’Ernst Wurche, un Wandervogel, « un fameux gaillard », dont il annoncera la mort au combat dans une lettre poignante à ses parents le 24 août.
Bouleversé par la mort de son ami, Walter Flex entame alors une longue série de correspondances hilosophiques qui précisent encore sa vision de la vie, comme « pont entre deux mondes », thématique essentielle du Pèlerin entre deux mondes.
Le 6 juillet 1917, il reçoit la Croix de Fer de première classe. Il est blessé au combat sur le front de l’Est lors d’une charge héroïque, et meurt de ses blessures le lendemain le 16 octobre 1917 à Pöide, sur l’île de Saaremaa en Estonie alors que s’achève l’Opération Albion.
Il est évident que pour nous, Oiseaux Migrateurs, comme ça le devrait pour toute la jeunesse, Walter Flex est un exemple ainsi qu’un guide. Cultiver ces 7 « arts » est fondamental si nous voulons être cohérents avec notre vision de la vie. Si nous voulons mériter notre affiliation au mouvement wandervogel et revendiquer l’héritage des Walter Flex, Ernst Junger et autres, nous devons passer aux actes.
La Maove, n°71, eté 2009