Le vice-président de la Fédération d’Eclaireurs Tchécoslovaques est actuellement en France.
Rencontrant un commissaire français ces jours derniers, ils visitèrent ensemble l’Exposition coloniale, et notre hôte fut émerveillé et enthousiasmé de ce qu’il voyait à Vincennes.
— Le nom de Lyautey, dit-il, commence à percer comme un symbole de l’Effort.
Ne trouvez-vous pas que c’est là un merveilleux hommage à. l’adresse de celui que nos trois Fédérations ont désigné comme leur Président d’honneur ?
Toute, sa vie, le maréchal Lyautey a fait des efforts. Son énergie, sa volonté, son désir de réussir, son idéal de réaliser n’ont, pas cessé un seul instant. À aucun moment il ne s’est « laissé vivre doucement sans s’en faire ».
Mais aussi quels magnifiques résultats il a obtenus !
Vous qui savez « suivre des traces », allez à Madagascar ou au Tonkin, retournez dans le Sud Algérien, revenez par le Maroc, arrêtez-vous à l’Exposition coloniale, et vous verrez à chacune de ces étapes des traces laissées par cet homme.
Et ces traces ne s’effaceront jamais !
Ne pensez-vous pas que c’est là une magnifique récompense pour, celui qui, chaque jour de sa vie a fait, des efforts pour accomplir son œuvre ?
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Ne trouvez-vous pas que cela confirme de façon éclatante ce que nous ait Baden-Powell a plusieurs reprises ?
« Les chevaliers, écrit-il, ne connaissent pas le découragement ; jamais ils ne parlaient de se rendre, et ils étaient toujours prêts à lutter jusqu’au dernier soupir.
Au contraire, c’est une chose, commune de rencontrer des hommes qui se tourmentent et prennent peur, bien longtemps avant qu’il y ait de quoi.
Souvent ils cessent de travailler, parce que le succès ne les a pas favorisés tout de suite, et il est très probable qu’ils eussent réussi avec un peu plus de persévérance et d’efforts.
Un homme doit toujours prévoir, qu’il aura, au début, des difficultés et que le succès ne viendra qu’ensuite. »
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Être toujours prêt à lutter… voilà ce qu’il faut que chacun d’entre nous croie de tout son cœur.
A lutter le matin contre le désir de rester au lit après le réveil… à lutter contre la répulsion de l’eau froide… à lutter contre la « flemme » qui s’insinue peu à peu… à lutter contre les mauvais exemples, les sales entraînements qui se présentent à nous… à lutter contre tout ce qui dégrade et abaisse… à lutter contre le sort qui quelquefois peut paraître adverse… à lutter contre la nonchalance et le « je-m’en-fichisme. »
A lutter contre, oui ! Mais cela ne suffit pas !
Il faut, frère Scout ou Eclaireur, que tu luttes sans trêve pour ton idéal de Scout ou d’Eclaireur ; pour ta loi et ta promesse ; pour la fraternité qui nous unit ; pour qu’un monde plus chic naisse peu à peu à cause de toi ; pour que les hommes soient plus heureux et que l’amour fraternel règne sur la terre…
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Ne crois-tu pas que cela vaut bien nos efforts ?